Publié dans Société

Urgence face à la Covid-19 - De plus en plus de patients refoulés

Publié le lundi, 29 mars 2021


Si les services de santé ont entrepris de parer au plus urgent, leurs infrastructures et leurs dispositifs ne peuvent même pas l’assurer. La preuve, des patients présentant les formes graves du coronavirus veulent se rendre dans les hôpitaux. Cependant, le nombre de ceux qui ont été refoulés se multiplie. « Nous avons contacté 6 établissements sanitaires pour un membre de la famille développant une détresse respiratoire. Malheureusement, aucun des hôpitaux que nous avons appelés ne disposait plus de place libre. Après avoir passé plusieurs appels, elle a été reçue au Centre hospitalier universitaire Joseph Raseta Befelatanana (…) La galère ne s’arrête pas à l’admission. Non seulement les hôpitaux de la Capitale sont saturés, mais ils sont aussi confrontés à une pénurie d'oxygène. Il faut dépenser des millions d’ariary pour deux heures d’assistance respiratoire. Or, les besoins en oxygène deviennent de plus en plus importants (…) Face à l’urgence médicale, nous nous sommes immédiatement dirigés vers l’un des grands hôpitaux d’Antananarivo le plus proche, mais en vain. Nous avons parcouru d’autres centres de santé, mais la situation demeurait pareille. Et même le centre de traitement au Village Voara Andohatapenaka affichait complet », ont partagé les victimes.
Ces propos ont été bel et bien confirmés par les médecins. « A défaut de place, il nous arrive de transférer des malades vers d’autres établissements sanitaires de même niveau. Or, là-bas aussi, nous apprenons que les lits sont presque voire tous occupés. (…) Il faut savoir que les patients admis dans les hopitaux ne sont pas tous confirmés porteurs du virus. Deux tiers d’entre eux ne sont que des cas suspects. Pour ceux qui présentent des symptômes de détresse respiratoire, ils sont obligatoirement internés en urgence », déclarent-ils.
Ces derniers jours, le ministre de la Santé publique, le professeur Rakotovao Hanitrala Jean Louis, accompagné de son équipe, s’est déplacé au niveau des grands hôpitaux chargés de traiter les patients victimes des formes graves du coronavirus,  notamment le CHU Anosiala, Andohatapenaka, HJRA et Befelatanana. A ces occasions, ce premier responsable a fait un état des lieux, à savoir le fonctionnement des sources d'électricité et des générateurs d'oxygène qui les alimentent afin de prévenir les ruptures.

Réouverture du CTC Mahamasima
Faisant suite au Conseil des ministres qui s’est tenu mercredi dernier, et durant lequel la multiplication des centres de traitement de la Covid-19 (CTC) a été décidée, le ministère de la santé publique a annoncé la réouverture du CTC Mahamasina. « Nous sommes actuellement en train de mettre en place tous les dispositifs nécessaires pour accueillir les patients. Cet établissement sera bientôt opérationnel », a affirmé le Professeur Rakotovao Hanitrala Jean Louis, lors d’une visite de lieux vendredi dernier. Rappelons que les locaux du Centre de commandement opérationnel - Covid-19 situé à Ivato viennent également d’être réaménagés pour accueillir les personnes testées positives au coronavirus. L’objectif consiste à faire face  à l’explosion des nouvelles contaminations.
K.R.

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Editorial

  • Traque aveugle (II) ?
    Nous revenons à la charge. Au risque d’être taxé d’entêté, il nous est impossible de ne pas revenir sur le thème précédent (« Traque aveugle » du 14 /11 /25) afin d’interpeller vivement ce que nous appelions, au final, de traque aveugle à l’encontre des entités de productions appartenant à des nationaux et laisser, non-inquiétés, certains ressortissants étrangers souvent naturalisés malagasy aux pratiques douteuses. Des voix commencent à s’élever et finissent par remonter en surface. Ces voix discordantes inondent la toile et dénoncent : « pourquoi s’acharne-t-on sur certains rares Gasy, capitaines d’industrie, en laissant « en paix » les … autres ! Suivez mes yeux ! Lors de la première édition de la « Traque aveugle » du 14 novembre 2025, on était amené à capter l’attention du public sur certaines opérations militaires, des fois, musclées qui sont en fait, de source avisée, des perquisitions officielles. On différencie difficilement…

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